La soudure de tôle fine
Parmi les différents procédés à l’arc, le soudage TIG offre l’une des plus belles qualités d’assemblage. Utilisable sur tous les métaux, homogènes et hétérogènes, il permet en outre de travailler en continu comme à points de soudure, et avec toutes les épaisseurs jusqu’aux plus minces. Quel est son principe ? Quelles sont ses spécificités et ses applications ? Pour tout savoir sur le soudage TIG, c’est ici.
Le principe du soudage TIG
TIG, ou Tungsten Inert Gas, autrement nommé GTAW (Gas Tungsten Arc Welding) aux États-Unis, porte bien son nom : il est caractérisé par l’utilisation d’une électrode en tungstène et d’un gaz inerte.
Le principe, en soi, est simple. Le soudage TIG consiste à exploiter l’énergie générée par un arc électrique pour provoquer la fusion des matériaux.
Pour y parvenir, peu d’éléments interviennent :
- Le poste à souder TIG, raccordé aux éléments à assembler et à la torche de soudage.
- L’électrode en tungstène insérée dans la torche ; elle ne fait pas fusible ; elle ne fond donc pas, elle ne s’use pas.
- Un gaz neutre, qui protège la soudure de la corrosion, le métal en fusion étant sujet à l’oxydation.
- Une gâchette, qui commande simultanément l’arrivée du gaz et la coupure du courant électrique.
- Une baguette, si on soude avec un apport de métal.
La pièce à connecter est mise à la masse. Dès que la gâchette est actionnée, elle déclenche la sortie du gaz et ferme le circuit électrique, provoquant le passage du courant. Lorsque l’électrode approche suffisamment (au moins 5 mm de la pièce), l’arc électrique jaillit. Il dégage une énergie suffisamment puissante pour faire fondre le métal. Les deux métaux de base se mélangent, c’est le bain de fusion.
Le robot ou le soudeur apportent au même moment du métal, qui fond lui aussi et se mêle à son tour au bain de fusion. En venant se mélanger à la matière fondue, il la grossit, ce qui crée le cordon de soudure.
Si le principe décrit comme tel présente de la simplicité, de nombreux paramètres interviennent pour parvenir à un résultat de haute qualité.
Les paramètres à prendre en compte
- Le type de métal ou d’alliage des éléments de base comme du métal d’apport, ainsi que leur dimension ; la tôle fine, par exemple, présente des spécificités.
- Le choix de l’électrode ;
- La vitesse de soudage TIG, c’est-à-dire le rythme auquel progresse le soudeur, qui détermine la propreté du cordon de soudure.
- Le débit, qu’il s’agisse de celui du gaz ou de celui du métal apporté.
- L’angle et la position de soudage, déterminants pour la performance de la connexion.
Le soudage TIG révèle ici sa complexité et la dextérité qui est indispensable. Il peut être automatisé, partiellement ou entièrement, afin de libérer le soudeur et de faciliter son travail.
Les variantes du soudage TIG
Selon la nature du métal à assembler, les dimensions et les épaisseurs à connecter, l’intensité utilisée revêt une grande importance. Le générateur, qui produit le courant électrique, sert aussi d’unité de réglages, à adapter selon les besoins.
Quelles sont les applications du soudage TIG ?
Le soudage TIG est très prisé, car il apporte une très grande précision du résultat. Les joints atteignent une haute qualité avec une bonne performance mécanique. Il donne l’opportunité de travailler sur tous les alliages et métaux, notamment l’acier inoxydable très hygiénique et résistant aux chocs et chocs thermiques, l’aluminium, léger, ductile et résistant à la corrosion. Il a en outre un atout important, celui de rendre possibles les interventions sur les tôles fines. Les applications du soudage TIG s’en trouvent de ce fait étendues :
- Agroalimentaire
- Milieu médical et chirurgical
- Industrie mécanique et chimie
- Tuyauterie industrielle
- Transport, automobile
- Aéronautique, aérospatiale
Le point sur les avantages et les inconvénients du soudage TIG
Les inconvénients :
Le procédé de soudage TIG exige des connaissances techniques et un savoir-faire acquis à force d’expérience. Pendant l’opération, il faut gérer au fur et à mesure les différentes intensités, un degré de finesse qui porte à conséquence et peut parfois paraître difficile au débutant. Une formation au soudage TIG est donc à préconiser et lève ces inconvénients.
Par comparaison avec d’autres procédés, on peut estimer que la vitesse de soudage TIG est plus faible en productivité et demande une consommation importante d’énergie.
Les avantages :
Sa compatibilité avec le travail de tous les métaux et de toutes les épaisseurs n’est plus à souligner. Elle lui confère une polyvalence inégalée. Visuellement, les soudages TIG fournissent un résultat esthétique fortement apprécié. Ses équipements sont en outre de plus en plus compacts donc autorisent l’accès aux endroits difficiles.
La robotique vient décupler les possibilités, en proposant le soudage orbital ou encore en optimisant le cadençage, les paramétrages d’apports et la vitesse de soudage TIG. TRA-C Industrie propose la formation au soudage TIG, avec des experts formateurs hautement qualifiés (IWE, IWT, IWS, IWP, Meilleurs Ouvriers de France).
Le soudage TIG est aussi motivant que performant. Il permet d’élargir les possibilités de réalisation des mécano-structures tout en atteignant des résultats d’une grande précision. TRA-C Industrie, expert dans le travail des métaux, assure la sous-traitance en soudage sur les ensembles les plus simples jusqu’aux plus sophistiqués. Partenaire privilégié pour la création de structures mécano-soudées, il conçoit et fabrique également des solutions sur mesure de machines à souder automatiques et forme les soudeurs aux pratiques d’excellence.